Shigatse-Shalu-Shigatse


carte jour 24
Résumé=Nous visitons le matin le monastère de Tashilhunpo et reprenons la vallée du Nyang chu jusqu'à Shalu G avant de rentrer à Shigatse.








Le matin, Olivier et moi, nous partons visiter le fameux monastère de Tashilumpo, l'ancienne résidence des Panchen-Lamas, qui a été épargnée des destructions de la révolution culturelle.

Lorsque le Dalaï-lama fuit le Tibet en 1959, le Panchen-Lama (ils avait sensiblement le même âge), pactise avec les Chinois. Il vivra un exil doré à Pékin et sera souvent photographié en compagnie du Président Mao. Il servit alors d'alibi aux communistes pour couvrir leurs actes de répressions au Tibet. Mais dans les années 80s, il écrivit un livre décrivant toutes les ignominies dont il avait été victime. Il fut emprisonné et mourut en prison, sans doute par absence de soins. Un exemplaire de ce texte est parvenu en Occident!
L'entrée principale part du Sud de la ville. Sans doute une bizarrerie des chinois pour limiter sa fréquentation.



Le circuit habituel nous conduit à un groupe de chortens blanc avant d'accéder aux chapelles contenant les grands chortens en or des Panchen lamas.

Qui peut rester indifférent devant cette ville monastique intacte et la magnificence des façades de ses 5 dukhangs principaux? A l'intérieur, nous découvrons, comme dans le Potala, les chortens de 6 à 10m de haut couverts de feuilles d'or des précédents Panchen-Lamas ainsi que de nombreuses reliques. Pour revenir, nous empruntons un drou-drou ou petit engin agricole à trois roues qui nous ramènera cahin caha au marché. Nous y faisons quelques achats avant de regagner l'hôtel où nous retrouvons le groupe et nous repartons ensemble au restaurant d'hier soir pour déjeuner. A 14h00, nous ramenons Lobsang et la fille du chauffeur à la gare routière où ils trouveront un bus pour Lhasa.

Nous continuons vers Shalu. Nous refaisons une partie de la route que nous avions suivie hier, ce qui prouve bien que la route au Sud est coupée à la sortie de Shigatse.

Cinq kilomètres avant Shalu nous découvrons à main droite une maison tibétaine à l'allure d'un temple dénommé Gyengong Lhakang qui en cours de reconstruction.

Nous traversons le village de Shalu.

Le monastère se trouve à la sortie du village. Nous entrons dans une cour et ensuite, pour accéder à l’intérieur, par une porte latérale à gauche. Dans le premier bâtiment du 11ème siècle, un grand couloir donnait sur 4 chapelles de chaque côté. Aujourd’hui ces salles obscures qui ont servis de cave et sont couvertes de peintures très anciennes et très dégradées ne sont toujours pas ouvertes au public. Ce bâtiment fut ensuite agrandi au 13ème siècle pour atteindre son aspect actuel très particulier. Il conserve encore aujourd’hui sa couleur d’origine bleu violacée qui indique son appartenance à la famille Sakyapas. Le nouveau Dukhang situé en prolongement est entouré de chapelles latérales. Les peintures d’origine sont d’une qualité remarquable. La précision des détails et l’éclat des coloris de ces peintures n’ont jamais été égalés en Asie. Le spectacle de ces 4  ”Jinas” de 2m de haut donne autant d’émotion que celui de la Joconde à Paris. Que de chefs d’œuvres découverts en si peu de temps ! Nous quittons ces lieux à regret !

A l'étage, il y a également 4 chapelles à visiter. Nous sortons. Du terre plein où le véhicule est arrêté nous pouvons apercevoir sur l'autre versant de la vallée la chapelle de Riphuk qui dissimule une grotte de méditation.

Retour en ville (à Shigatse) où la Banque de Chine refuse de nous délivrer de l'argent à partir de notre carte Visa. Heureusement que j'ai sur moi une petite réserve de dollars, je me contente d'en changer une partie ici.

Nous terminons la journée en allant visiter une fabrique de tapis tibétains. Nous sommes choqués, dès l'entrée, par la présence de deux femmes chinoises qui observent tout. Un panneau indique à l'entrée que cette coopérative est associée au monastère. Nous sentons bien que tout est dirigé par des chinois et que le personnel qui y travaille est exploité. Curieusement les prix sont fixés en dollars américains et le paiement en Euros est refusé. Nous remarquons aussi que le personnel est nerveux, ce qui semble démontrer que cette entreprise ne fonctionne pas correctement.

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