Reting G-Taklung G-Pempo


carte jour 17
Résumé=Nous visitons Réting G et retraversons le Kyi chu à Pödö pour prendre la vallée en face que nous remontons jusqu'à Taklung G. Nous tombons par hasard sur la cérémonie d'intronisation de la nouvelle ré-incarnation du monastère: un enfant de 3 ans environ. Nous assistons au déploiement d'une grande tanka de 70m de long et au début du spectacle de dances. Nous allons ensuite à regret prendre la route de Pempo où nous visiterons les monastères de Nalanda, Gungthang et Pempo avant de trouver une chambre dans le guesthouse de Pempo.


Départ de Retingsous une petite tempête de neige. Notre chauffeur a trouvé 3 jeunes filles qui souhaitent se rendre à Lhasa et à qui il promet l'hôtel et le couvert. Il a des espoirs? Nous perdons un peu de temps pour aider un camion, dont la batterie a rendu l'âme, à démarrer. Le jeune supérieur du monastère habite dans une bâtisse moderne qui est en bas dans la vallée et reçoit des enseignements en présence d'espions chinois. Ceux-ci font tout pour écœurer les Tibétains à persévérer dans leur foi mais cela ne fait que les endurcir. Pour suivre la tradition, le Toyota fait un détour dans le bas de la vallée pour contourner un rocher qui émerge. Nous poursuivons sur Pödö Dzong.



Le temps s'améliore et de beaux paysages transparaissent.

Nous passons le Kyi chu et à proximité de plusieurs chortens de grandes dimensions. Nous remontons une vallée plein Ouest.



Je m'arrête pour prendre une piste à pied qui devrait mener à Sili Gotsang G, en suivant un groupe d'une trentaine de moines qui me précèdent. Sur le bord du chemin, des pierres qui portaient des inscriptions de textes religieux et qui ont été brisées par les Chinois, tapissent le flanc de la montagne et ont été remises ici pour témoigner de la férocité des hordes chinoises. Il y en a des milliers, des dizaines de milliers, j'ai eu la pudeur de ne pas chaparder d'échantillons par respect pour l'intention des donateurs. Après avoir franchi 500m, je suis épuisé et redescends, je n'ai rien vu. Cette vallée se divise en deux. Nous nous engageons à droite et au bout de quelques kilomètres la route s'incurve sur la gauche et monte vers un immense champ de ruines.

A la base des ruines un grand nombre de tentes ont été dressées. Derrière les ruines du grand monastère de Taklung qui a été rasé à mi-hauteur, nous apercevons les nouveaux bâtiments qui ont été reconstruits. Nous trouvons aussi une centaine de tentes tibétaines et toute une foule qui est rassemblée ici. Nous apprenons qu'un nouveau tulku a été nommé et prend ses fonctions aujourd'hui. An moment même où nous arrivons, la Sécurité est arrivée et décide de prendre l'enfant pour passer au bureau de Pödö. Il y a un certain mouvement de foule et une certaine inquiétude. Plusieurs centaines voire un millier de tibétains se sont déplacés. Personne ne s'occupe de nous mais peut être notre présence sur les lieux a amené les autorités à n'exercer aucune action susceptible de provoquer un mouvement de foule? Qui sait?

Un Toyota quitte les lieux mais reviendra une heure après avec l'enfant et ses parents. L'enfant que nous avons pu apercevoir, porté rapidement sur les épaules d'un moine, sera placé sous un baldaquin sur la terrasse du monastère d'où il pourra suivre les cérémonies sans être vu.

Nous visitons le temple principal et trois autres chapelles. Nous prenons place sous une tente qui fait restauration et déjeunons.

Une petite ville s'est formée avec ses marchands ambulants etc...

Il y a les bruits de toute cette foule endimanchée, le bruit régulier des instruments de musique tibétaine et aussi le chant des moines qui régulièrement créent un fond sonore très significatif.

Vers 14h00 une grande procession s'ébroue en traversant les lieux. Derrière une dizaine de moines, un grand serpent humain s'est formé dans le but de porter une grande tapisserie de 50 par 70m sur le flanc de la montagne qui surplombe le monastère.

A la musique des conques marines cette longue procession progresse péniblement et gravit peu à peu la colline. A un moment je participe en tirant une corde latérale pour éviter que la tapisserie ne redescende, car la procession vacille.

Après une heure d'efforts, la tapisserie est déposée sur le sol. Encore quelques instants et elle se déploie en dévoilant l'image d'un grand Cakyamuni.

Alors les festivités peuvent commencer. Tout d'abord, des moines cachés derrière des masques et armés de grands bâtons font mine de repousser les spectateurs qui se seraient trop avancés sur l'esplanade et laissent la place aux moines qui commencent à exécuter les premiers exercices de danse.

La cérémonie se déroule à un rythme qui nous parait fort lent mais qui tiendra en haleine toute cette foule jusqu'au soir. Aussi nous allons quitter avec beaucoup de regret ces festivités qui n'étaient pas prévues à notre programme, car nous avons encore beaucoup de route à faire.
Nous redescendons prendre la route de Pempo ( et de Lhasa) que nous avons quitté ce mation pour accèder au monastère. Elle monte vers le col de Chak la en pente régulière et sans lacet. Le temps est incertain et le ciel obscurci par une brume tenace.

Nous redescendons dans la vallée de Pempo par une vallée qui s'élargit progressivement et devient très quelconque. Nous arrivons dans une grande plaine. Quelques collines émergent de celle-ci. La première à gauche en arrivant est surmontée par les ruines de l'ancien fort de Lhundrup Dzong que ne regardent même plus les Tibétains d'aujourd'hui. Je souhaite visiter les monastères de la vallée.

Nous longeons une série de collines et obliquons sur notre gauche à la dernière. Nous sommes aux portes de la ville nouvelle de Pempo. Nous bifurquons sur la droite pour retrouver la rivière au centre de cette très large vallée. Nous la remontons jusqu'au niveau d'une autre haute colline de forme pyramidale qui émerge ici devant nous. A sa hauteur nous prenons à droite pour monter sur la montagne qui borde la vallée au Sud.

Il y a là haut, à mi-pente, les ruines de l'ancien monastère de Nalandra et les nouvelles chapelles qui ont été reconstruites.

Sur une ancienne peinture nous pouvons voir que l'ancien monastère était beaucoup plus important. Il devait y avoir ici des centaines de moines, il n'en reste qu'une dizaine et



quatre chapelles dont trois peuvent être visitées.

Certains intérieurs sont bien décorés mais l'endroit est peu fréquenté et semble un peu lugubre.


Nous redescendons au niveau du premier village et essayons de trouver les pistes qui descendent vers la vallée. Quelques kilomètres plus bas un autre village est traversé et, caché au milieu des habiations, nous découvons le monastère de Langtang.

le monastère de Gungthang.
Ici aussi il n'y a pas plus de pèlerins de passage que de villageois. Peut-être est-ce l'heure qui commence à être tardive ou bien que les paysans sont toujours dans les champs? Nous devinons devant nous la présence de la ville nouvelle de Pempo. Nous cherchons la piste qui conduit au pont qui traverse la rivière de Pempo et arrivons en ville. La rue principale est rectiligne et dans l'axe nord-ouest/sud-est. Elle se termine en T. La route de Lhasa est à droite. Nous y trouvons un guesthouse pour y passer la nuit.

le monastère de Pempo
Pendant que le guide va présenter nos passeports aux bureaux de la Sécurité, nous allons visiter le monastère qui se trouve en pleine ville. Nous croisons quelques villageois âgés à l'intérieur.


A droite de l'entrée, s'élève un chorten blanc d'une dizaine de mètres de haut.
Nous dînons dans le restaurant, au rez de chaussée de l'hôtel.

Menu Page précèdente Journée suivante